L'architecture
du château
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Oeuvre
de François
Mansart, le château de Maisons est un
modèle de l'architecture française du
XVII ème siècle.
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La majesté,
la symétrie et l'équilibre des formes
de cette demeure en ont fait l'un des chefs d'oeuvre
de son temps. |
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Le site :
entre forêt et seine
Situé au bord
de la Seine, mais tourné vers la forêt
de Saint Germain en Laye, le château se présentait
comme la pièce maîtresse d'une composition
géographique axée sur une immense perspective.
Du temps de Mansart, un grand axe bordé d'ormes,
perpendiculaire à la Seine, est lancé
de part et d'autre du château, depuis la forêt
jusqu'au-delà du cours d'eau, sur le territoire
de Sartrouville.
Ainsi l'édifice
s'inscrit-il dans une double perspective, comme un
pivot central à partir duquel s'organise toutes
les vues. Le fleuve n'est pas un obstacle visuel au
prolongement de cette grande allée en direction
de Paris. La perception de cet axe est particulièrement
aisée depuis l'intérieur du château
et surtout du vestibule d'accès, véritable
centre de la composition.
Mais c'est depuis
les parties hautes de Maisons, sur les toits en terrasse
(non accessibles au public), que l'on appréhende
le mieux la place de l'édifice dans son site.
On peut distinguer le château de Saint Germain-en-laye,
le Mont Valérien, Montmartre, Paris, les méandres
de la Seine...
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L'équilibre
des formes
Construit en pierre
blonde de Chantilly, le château apparait comme
une remarquable réussite d'harmonie des formes.
Il se caractérise par l'unité de son
corps de bâtiment.
Il est composé
d' un corps de logis central contre lequel sont ramenés
deux grands pavillons, précédés,
côté cour, de deux pavillons bas en terrasse
et côté jardin de deux minces portiques.
Les volumes, culminant
progressivement vers le centre, sont articulés
de manière pyramidante autour de l'avant-corps
central.
Les façades
sont ornées par une superposition des ordres,
dorique au rez de chaussée, ionique au 1er
étage et corinthien à l'étage
supérieur. Elles offrent une alternance de
colonnes cannelées et de pilastres.
Ses élégantes
toitures sont couvertes d'ardoises et garnies de hautes
cheminées. Elles sont couronnées de
terrasses à balustrade de fer. Celle du centre
sert d'observatoire.
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René de Longueil
avait fait appel à l'architecte François
Mansart pour dessiner les plans du château
de Maisons.
Mansart venait d'achever,
à Balleroy en Normandie, un château
de briques et de pierres qui préfigure l'architecture
du château de Maisons, mais où seule
la pierre a été utilisée.
Le château
de Maisons est une illustration parfaite de l'architecture
classique à la française.
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Dessin
de l'atelier de François Mansart - Château
de Maisons-façade sur jardin |
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"Francois
Mansart a été un des meilleurs architectes
de l'Europe. Le château, ou plutôt le
palais de Maisons, auprès de St Germain, est
un chef- d'oeuvre, parce qu'il eut la liberté
entière de se livrer à son génie."
Voltaire |
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Francois
MANSART (1598-1666)
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Issu
d'une famille parisienne d'artisans du bâtiment
et de sculpteurs, Mansart est l'un des plus illustres
architectes de son temps. Il dessine la façade
de l'Eglise des Feuillants rue St Honoré
et modernise le château de Berny. Il construit,
en 1631, le château de Balleroy puis
la chapelle de la Visitation Ste Marie en 1634
ainsi que l'hôtel de la Vrillère
en 1650. Il est également l'auteur, au
château de Blois, de l'aile Gaston d'Orléans.
Son petit neveu, Jules Hardouin qui a débuté
avec lui et qui se fait appeler Mansart deviendra
l'architecte de Louis XIV avec deux réalisations
prestigieuses : les Invalides et le château
de Versailles.
Pour
en savoir plus :
Biographie
de François MANSART
La
légende des "combles à la
Mansard"
Le
nom de Mansart (souvent écrit Mansard
à l'époque) est célèbre
pour être celui de l'inventeur du comble
brisé ou "combles brisées
à la Mansarde". Pourtant Lescot
l'avait précédé. En fait,
Mansart pratique deux types de combles tronquées
: le comble droit recoupé par le haut
et couvert d'une terrasse (à Maisons)
et le comble brisé avec une ligne de
brisis et un terrasson. Mansart reste donc attaché
aux toitures trés élevées,
qui font pyramider les volumes, comme au château
de Maisons.
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Bélanger
architecte du Comte d'Artois
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Le comte d'Artois
a procédé à des modifications
de décor qu'il confie à l'architecte
François-Joseph Bélanger (1744-1818).
Bélanger
entre en 1767 comme dessinateur aux Menus-Plaisirs,
le service qui gérait les dépenses
de la "Maison du Roi" : fêtes, cérémonies,
décors, garde-robe...Pendant seize ans il
s'occupe du décor des spectacles, des fêtes
et des pompes funèbres de la cour. Formé
par Le roi, un des premiers propagateurs du nouveau
goût antique, que nous appelons néo-classique,
Bélanger se lia au milieu romain des antiquaires.
En 1777, il acquit
la charge de premier architecte du Comte d'Artois
pour qui il rebâtit la folie de Bagatelle
avant de travailler aux décors de Maisons.
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La construction
du château a été complétée
vers 1650 par de somptueuses écuries.
Ce bâtiment,
construit pour une quarantaine de chevaux, était
organisé en deux groupes d'écuries
disposées de part et d'autre d'un axe central
constitué depuis l'entrée par le manège
couvert, la grande galerie et l'abreuvoir.
Une longue façade
en rez de chaussée, rythmée par des
paires de pilastres doriques, était marquée
en son centre d'un avant-corps à six colonnes.
Au dessus s'élevait un pavillon aux pilastres
corinthiens couronnés d'un fronton.
Cet édifice
a été demoli par Jacques Laffitte
vers 1835.
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L'eau s'inscrivait
également dans la mise en scène générale
des jardins de René de Longueil et ceci à
double titre. Aux effets crées par les jeux
maîtrisés de l'hydraulique s'ajoutaient
tout naturellement ceux du fleuve dont le spectacle
faisait partie des promenades.
Cet important ensemble
sculpté et de jeux d'eau nécessitait
un système hydraulique élaboré.Une
machine destinée à cet effet était
installée sur l'une des roues du moulin construit
en 1634, sur l'un des bras de la Seine.
Ce moulin se présentait
comme un imposant bâtiment d'un niveau posé
sur trois piles de pierre de taille. Sur l'une de
ses façades, deux petits pavillons formaient
avant-corps et étaient reliés par
une galerie en pan-de-bois. L'ensemble était
couvert par un haut toit d'ardoise à comble
brisé, "à la Mansart".
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